Intégration d'une façon de vivre : Le défi
Le défi, l'opposition ! Source d'adrénaline, source de dépassement.
J'avais parlé dans un autre sujet du fait que j'adorais jouer avec n'importe quoi, autant revenir dessus maintenant et d'expliciter un peu :P.
Oui, j'adore tout ce qui est défi en règle générale (attention cependant, le gage n'est pas considéré comme un défi vu qu'il n'y a pas d'opposition en règle générale entre le demandeur et l'exécutant). Se provoquer avec ou sans enjeu, titiller la corde sensible, jouer sur un câble instable suspendu au dessus du vide en regardant qui va tomber le premier, c'est juste un moteur primaire de mon fonctionnement.
Comment se passent les règles du jeu d'ailleurs dans ce domaine ? Aller, petit explicatif de ma façon de penser (tout ceci se faisant naturellement).
Première phase : L'observation !
Plus ou moins longue, elle se caractérise par une mise en retrait du joueur principal. Le but étant d'observer les comportements des gens et évaluer à l'instinct le potentiel de chaque "adversaire".
Est-il avec moi ? Contre moi ? Les deux en même temps ? Semble t'il assez bon pour tendre des pièges ? De quelle puissance ? Pourra t'il retourner ce qui je dis contre moi ? Saura t'il répondre efficacement aux provocations ou baissera t'il la tête lâchement ?
L'observation est assez difficile. Si on jauge trop longtemps on se plante à cause de théories foireuses et si on ne jauge pas assez on se plante à cause de la précipitation. Il faut sentir le moment propice pour agir.
Tout un art ^^
Deuxième phase : Le choix des victimes !
Bien sûr je pourrai choisir n'importe qui et le défier sur n'importe quoi, mais ça n'aurait strictement aucun intérêt !
Il y a plusieurs profils de victimes "prédestinées" :
- Moi-même : Et oui, on est soi-même son plus grand adversaire. On est celui qui arrive le mieux à nous bloquer et nous empêcher d'arriver au but. On est celui qui imposons nos propres barrières et qui nous empêchons d'avancer. Chose étrange, quoi que l'on fasse, on est toujours ex-aequo avec soi-même !
Au début quand on se défie, on est dans son périmètre inconscient d'action, l'enjeu n'est donc pas très grand. Mais dès qu'on arrive à la frontière, agrandir ce périmètre est vraiment le plus grand des défis, passer outre ce qu'on ressent/pense/à envie sur le moment/etc et aller à l'encontre de la raison la plus totale, ce n'est pas qu'un simple challenge, c'est une guerre ouverte !
Combien de fois je me suis dit "tient une situation impossible et ou j'ai 99.9% de chances de me planter, aller on va voir si j'y arrive !"...
- Les stratèges : Ceux-là sont très forts généralement car ils sont très dur à distinguer. Ils parlent naturellement, sincèrement et simplement mais ne font pas beaucoup de faux-pas. Quand on les défie c'est toujours "sans filet", on ne sait jamais sur quoi on va tomber et on se sait jamais ou ils veulent vous mener.
Ce type de personne est très bon dans la manipulation et la capacité à vous faire croire l'inverse de ce que vous pensez ! Chaque mot est instinctivement bien choisi et chaque mauvais choix personnel peut être décisif !
Ce genre de défi est en général très enrichissant, mais impossible de tirer des conclusions car la stratégie employée pour le défi suivant peut être totalement différente !
- Les imprévisibles : Capable de tout, du pire et du meilleur, ce sont vraiment des adversaires redoutables. Même s'ils n'ont pas forcément la réflexion aiguisée, ils peuvent tenter n'importe quoi, n'importe quand... et ça peut marcher !
Les imprévisibles sont forcément les pires adversaires des stratèges. Quand l'un est capable de logiquement gagner plusieurs bataille, l'autre peut remporter la guerre sur un simple pile ou face.
Dernière phase : La bataille !
On pourrait se demander "en effet, à quoi bon se battre sans objectif"...
La réponse est simple : "Il y en a toujours".
Que ce soit pour obtenir des informations, piéger quelqu'un ou même tout simplement pour évaluer plus en profondeur ce qu'il est, vous avez toujours un objectif. On peut même se servir d'une mise au défi pour aider les gens, si si, à vous de trouver comment faire si vous n'en avez pas votre idée ;)
En fait le plus important la dedans, c'est d'être conscient de l'objectif que vous souhaitez atteindre pour choisir la meilleure stratégie à adopter.
Je m'inspirerai du grand général pour enchainer rapidement sur les diverses stratégies classiques des mises en défi.
- La victoire acquise : La moins glorieuse et la moins intéressante, vous savez déjà que vous avez gagné car vous connaissez déjà tout les points faibles de votre adversaire. Il vous suffit de taper là ou c'est sûr de toucher pour gagner a 99% du temps. Comme on dit "À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire".
- Le hasard total : Qui n'est pas une stratégie en fait. Le fait de se reposer sur la chance pour espérer gagner n'est pas dans un préceptes de stratège. Une victoire édulcorée ne rapporte strictement rien. La chance ne doit être utilisée que dans le dernier recourt, quand toutes les stratégies sont tombées à l'eau.
- L'attaque frontale : Franche, directe et sans bavure, elle montre clairement tout votre jeu mais peut permettre de prendre de vitesse votre ennemi. A utiliser quand vous êtes sûr de votre coup, ou pour terrasser le plus rapidement possible un adversaire gênant. Attention, vous êtes très vulnérable aux ripostes dans ce cas là. Il n'y a plus de choix, vaincre ou perdre.
- La manipulation : Classique mais efficace, emmenez doucement votre adversaire dans le piège qui causera sa perte. Tant qu'il croit qu'il agit comme il l'entend, vous êtes le maitre. Au moindre faux pas, vous vous piégez vous-même.
Attention, cela nécessite ingéniosité, patience et transparence. De plus les fruits récoltés seront souvent assez maigres et il faudra s'y reprendre à plusieurs fois pour que ce soit efficace.
- Le "faux pour le vrai" : Vous n'arrivez pas à avoir une information en parlant normalement ? Prêchez le faux ! Votre "ennemi" (ou ses alliés d'ailleurs) réagira souvent au quart de tour pour rétablir la vérité, l'injustice ou simplement se contentera de montrer des signes évocateurs.
Toute cette stratégie réside dans le fait qu'il faut être convaincu soit même de ce que vous avancez pour que l'adversaire ne se rende jamais compte du stratagème. Au moindre doute de votre adversaire, tout s'écroule.
- La technique de l'étau : Au moindre indice, posez des questions qui piègent et mettent mal à l'aise, ou la seule échappatoire est une non-réponse ou une vérité à révéler (la non réponse révélant aussi la vérité au passage). Tout l'art est d'être surprenant et imprévisible sans brusquer l'adversaire, exercice difficile mais généralement efficace.
- La technique de l'absurdité : On vous piège ? Le sujet de l'attaque tombe à l'eau et vous êtes coincé sans pouvoir répliquer ? Vous pouvez riposter par quelque chose d'incohérent ou de super minimaliste. Ça n'aboutira surement pas mais ça peut permettre de déstabiliser l'adversaire quelques secondes pour préparer une réponse plus construite ^^
Exemple : Une personne croit que vous êtes son ennemi mais n'est pas totalement sûre, redirigez l'attaque sur votre allié plus fort que vous et/ou encore mieux, sur un autre ennemi. C'est fourbe mais ça peut marcher (attention à la riposte de l'ex-allié cependant xD).
Si vous en avez d'autres, n'hésitez pas à me le faire savoir ;)
Voilà une petite théorie sur le jeu et le défi en général, rien de bien transcendant mais qui montre les bases d'une réflexion qui sera souvent jugée comme bizarre et compliquée !
A vous ^^